lundi 26 janvier 2015

Le regard de l'autre

Très souvent, je me demande comment ceux et celles qui lisent mon blogue voient le monde dans lequel je vis. La beauté de l’écriture est de permettre d’entrer dans la tête de l’autre. Je n’ai pas la prétention d’étaler une réflexion très profonde, d’avoir une grande originalité de pensées. Je suis tout simplement un être humain qui a un besoin essentiel d’être présent. C’est ce que je recherche quand je lis ces écrivains comme Voltaire, Victor Hugo ou des écrivains contemporains. Quel plaisir de passer quelques moments en compagnie de ces auteurs malgré l’espace et le temps qui nous séparent.

La lecture a ce côté merveilleux de nous faire vivre des émotions, de nous plonger dans la pensée de l’auteur, de partager son regard sur le monde, d’aimer ou de détester, de rêver et d’imaginer des utopies, de comparer ma réalité à celle des autres. Je dois vous avouer que certains livres m’ont beaucoup aidé à certaines étapes de ma vie. J’ai presque tout lu l’œuvre d’Hermann Hesse et son roman Siddharta m’a beaucoup marqué tout comme l’Alchimiste de Paulo Coelho. Découvrir qu’on a chacun à vivre sa légende personnelle et qu’on n’a pas besoin d’aller au bout du monde pour la vivre fait du bien en ces temps de grandes turbulences planétaires.

Évidemment, il n’y a pas que la littérature qui peut amener du plein dans son être. La musique joue aussi ce rôle. Eric-Emmanuel Schnitt raconte dans un livre comment Mozart lui a sauvé la vie à quinze ans. J’écoutais dernièrement la chanson de Yvon Deschamps La vie est belle. Je me retrouvais dans ses paroles. Que dire de la peinture? Quel regard que projette le peintre sur ses toiles!

En ces temps de folies meurtrières, le partage, l’échange, la communication, l’écoute sont incontournables si on veut habiter cette planète dans l’harmonie. Quand on est convaincu de détenir la vérité, l’écoute est très difficile, voire impossible. Ne pas croire sera la protection suprême. Trouver ses propres réponses, pourquoi pas?

mardi 20 janvier 2015

Le temps et l’espace

Quand je regarde une photo de ma jeunesse, j’ai l’impression que je suis figé dans le temps, que ce serait l’image que j’aurais laissé de moi si j’étais décédé. Le blogue que j’écris en ce moment précis du temps est teinté par les lectures que je fais sur ce grand scientifique de notre temps : Stephen Hawking.

En me réveillant ce matin, j’ai l’impression d’être prisonnier dans un trou noir où il m’est impossible de m’échapper. Le Scorpion que je suis est alors témoin d’une montée fulgurante de son angoisse. Je sais que vous allez me souffler à l’oreille de descendre les 13 marches de mon escalier et d’aller siroter un bon café chaud. Probablement, que c’est le meilleur conseil rempli de sagesse à recevoir, mais ma réalité se rebiffe à une telle démarche pleine d’intelligence.

Des questions bombardent et se chamaillent dans mes neurones. Est-ce que le temps a eu un commencement? J’ai lu à quelque que part que oui : il y environ 15 milliards d’années. Mais avant ces milliards d’années? Mes neurones refusent de me donner une réponse. J’ai lu l’Ecclésiaste et je sais qu’il y a un temps pour chaque chose. Ce temps est tellement éphémère. Une minute passe et elle ne reviendra plus jamais. Si un événement se produit durant cette minute, il ne me restera que la mémoire pour l’encapsuler et me le faire revenir à mes souvenirs sur commande.

L’espace, lui, est plus rassurant, car on peut le montrer. On peut le piétiner. On peut y voyager, mais cela peut prendre du temps pour le faire. Même si je reste assis sur le bord de mon lit ce matin, je constate que je me déplace d’environ 30 kilomètres par seconde, car ma planète Terre tourne autour du Soleil.


Je réalise alors que je suis un voyageur de l’espace. Je suis un cosmonaute sans le savoir. Cela m’amène à une autre question angoissante. Est-ce que l’Univers a une frontière? Est-ce qu’il y a un bord à ne pas franchir? Me voilà à nouveau plonger dans l’incertitude. Mieux vaut aller boire mon café, conscient que je file dans les ténèbres de l’espace interstellaire. Je n’ai pas le choix de m’asseoir dans un espace précis. Je réfléchirai plus tard à ce fameux temps qui m’amène trop souvent dans des directions opposées : le passé ou l’avenir. 


Il se peut que je me retrouve dans un trou blanc qui est l’inverse temporel d’un trou noir. Il se peut aussi que je trouve un étroit passage permettant de me retrouver dans un autre univers. Si cela arrive, je vous le raconterai dans un autre blogue.

vendredi 16 janvier 2015

Toujours vivant

Pour mieux comprendre les propos du blogueur que je suis, il faut savoir que je suis un retraité de l’enseignement, responsable d’un bulletin sectoriel et un bénévole dans cette association de personnes retraitées.

Je ne sais pas si vous êtes comme moi.  Probablement pas! J’ai toujours l’agréable surprise en me réveillant de constater que je suis toujours vivant. Si tel n’était pas le cas, on devrait trouver une autre personne en catastrophe pour rédiger le bulletin sectoriel, s’occuper du réseau social, etc. Quelle perte aréquienne cruelle!  J’aurais alors emporté cette chronique quelque part dans les vastes espaces sidéraux. Mes poèmes qui agitent convulsivement la condition humaine sombreraient dans le néant, un peu comme un castrat qui cherche désespérément à vociférer des sons graves.

En effet, la perte de ma propre vie est une chose qui me laisse songeur. C’est pourquoi la surprise d’être encore vivant chaque matin illumine mon être et même si je n’ai encore rien fait de ma journée cette évidence inéluctable me comble au plus haut point. N’allez pas croire que je suis si zen que cela. Non, non, je cours et j’accoure comme vous le faites sans nul doute. Il y a tant de choses à faire qu’on ne sait plus où donner de la tête. C’est le cruel destin que doivent vivre quotidiennement les personnes retraitées.

Vous vous demandez sans doute où je veux en venir avec cette chronique. Consolez-vous! Je suis le premier à me le demander. Probablement que si je me scrute moi-même, l’idée est que les petits bonheurs quotidiens devraient suffire à donner une impulsion jubilatoire à nos existences. Chaque fois qu’une personne frôle la mort, qu'elle réussit à s’extirper d’une maladie pernicieuse, d’un accident qui aurait pu être fatal, une voix intérieure s’élève et vient lui dire : profite de chaque minute, de chaque heure, de  chaque journée du fait que tu es encore vivant.

S’il y a une personne sur cette terre qui devrait comprendre et intégrer dans son être cette évidence, c’est bien la personne retraitée. Ah, mais je vous entends vous exclamer : quel être naïf, quel être disjoncté, quel con! Pourtant ce con qui publie le bulletin sait qu’on n’a pas une minute à perdre. Il faut s’occuper de la condition des hommes, des femmes, de l’environnement, du sociopolitique, de la santé des aînés, de l’indexation. Arrêtez, arrêtez, vous allez me rendre fou. Ne le suis-je pas déjà assez?

Quand on y songe sérieusement, c’est durant notre vie active qu’on aurait dû s’attaquer et résoudre ces épineux dossiers. Alors que le gros de nos préoccupations actuelles tourne à démêler nos pilules, à vérifier nos artères, à se désoler de nos incontinences, à enterrer nos proches et nos connaissances, à jouir maladivement de nos petits enfants et s’il reste du temps à faire du bénévolat.

Je persiste à affirmer que rester en vie est tout un défi. Nous ne sommes plus des jeunesses. Le fait de réaliser qu’on est encore vivant chaque matin est une grâce, un cri de sagesse, une denrée rare, un don précieux, un pied de nez à la mort.

lundi 12 janvier 2015

Gérer l’éphémère


En 2013, quelques jours avant la merveilleuse et magique nuit de Noël, il a fallu qu’un petit drame personnel vienne ternir la jubilation qui commençait à s’emparer de ma personne. Le Reflet, un  bulletin destiné aux personnes retraitées  dont je suis le responsable était pratiquement terminé. Quelques pages à ajouter, quelques corrections à apporter et le petit Jésus pouvait renaître pour une 2013e fois encore.

Et le drame fut. Le disque externe contenant les précieux fichiers accumulés depuis des années rendit l’âme. Une mort sans prévenir. Aucun avertissement qui m’aurait permis de faire une sauvegarde ailleurs. Je me retrouvai subitement devant le néant total.  Même ma propre chronique déjà rédigée et qui avait le titre prémonitoire  de  mortelle randonnée était partie dans les confins lointain du néant.

Ne me demandez pas de régurgiter à nouveau les propos tenus dans cette chronique. Je ne m’en souviens plus. Je sais qu’il était question que dès notre naissance nous vivons le début de cette aventure mortelle qu’est l’existence humaine. Sortir du placenta de notre mère est déjà un deuil à faire. Briser sa toupie, se casser une jambe, perdre ses dents de lait,  égarer son chat, etc. autant de petits deuils à vivre.

Et que dire de l’adolescence avec tous ses rêves avortés, ces choix terribles à faire devant un futur incertain : une seule personne à aimer en exclusivité dans une union, un seul métier à envisager avant qu’un seul autre plus pertinent se présente, une automobile qui rend l’âme prématurément, des souliers qui s’usent, une nuit après l’autre qui s’envole. Oui, j’écrivais que notre vie est une mortelle randonnée.

Probablement que vers la fin de mon texte, je faisais allusion à nos vies  jonchées de mortelles disparitions, de diminutions corporelles, de vieillissement de l’être qu’on contemplait jadis sans se fermer les yeux, de fatigue, de titubage, de cataractes, d’insomnies, etc. Il me semble que je finissais  sur une note d’espoir où il était question de sagesse, d’acceptation, de lâcher-prise. J’en doute un peu suite à la réaction que j’ai eu devant la dépouille de mon disque externe. Avant d’accepter l’inévitable,  j’ai vécu une période émotionnelle très chargée. C’était  du déni suivi d’une violente colère.


Après avoir un bu une tasse de café assez corsé, je me suis contraint à en revenir. Ce n’était tout de même pas  l’annonce d’un décès, d’un cancer, d’un feu ravageur, d’une catastrophe ferroviaire. Ce n’était qu’un insipide disque externe contenant mes centaines d’heures  au service des personnes retraitées de l’enseignement. Je me suis abandonné. J’ai lâché prise et j’ai accepté de voir la réalité comme elle est : un disque externe caput. Je venais une fois de plus de gérer l’éphémère.

vendredi 9 janvier 2015

La grande oubliée


Qui est cette grandement oubliée, me direz-vous? Je vous donne tout de suite la réponse : la VOLONTÉ.

Je vais écrire ce texte en je même si cela concerne d’autres je formant ainsi à la longue un nous inclusif, expression que j’emprunte à une certaine dame qui en arrachait beaucoup  jadis parce que trop de volontés se manifestaient.

Mais avant de développer, il me faut une mise en situation, un préambule ou un sujet posé avant de l’amener trop loin. On ne te tue pas impunément un professeur de français retraité.

Depuis quelques années, j’ai assisté, entendu, vu plusieurs exposés visant à trouver la formule magique qui nous laisserait vivre longtemps et paisiblement.  Je vous en fais une courte énumération.

Je sais maintenant qu’en faisant mon épicerie je dois lire les étiquettes et vérifier le taux de sucre, de sel et autres poisons du genre.

Lors d’une conférence sur la fin de vie, j’ai appris que je ne dois pas m’enlever la vie pour une raison futile comme un vide existentiel, les articulations qui grincent, la nostalgie du travail passé ou quelques autres balivernes du genre. Il me faut une grosse et bonne raison pour poser ce geste fatidique. C’est noté.

Lors d’une conférence sur l’andropause, j’ai appris qu’il fallait avoir à l’œil ma prostate, que si ma libido avait baissé, c’était normal et qu’il fallait m’intéresser à autre chose qu’à cette chose qui devrait hélas faire partie de mes souvenirs sachant qu’elles préfèrent plutôt de la tendresse étant elles-mêmes ménopausées.

Dernièrement,  avec cette conférence sur les deuils, on m’a dit qu’il fallait apprivoiser la mort pour mieux vivre. C’était la condition essentielle pour développer l’art de bien vieillir. Alors je n’ai pas le choix. Quand je serai à l’agonie, j’essaierai de mon mieux de l’apprivoiser si je suis encore conscient et si je ne souffre pas trop. Il est certain comme disait DJ Champion que sur le point de crever plus tard ou le mieux vivre n’a plus grande signification, mais cela sonne bien dans une conférence et surtout lorsqu’on sait que ce sont les autres qui vont mourir.

Je pourrais continuer longtemps la liste des conseils qu’on me donne pour mieux vivre sereinement. On m’a parlé de re-traiter ma vie, de vivre l’instant présent, de m’adapter aux changements, d’avoir encore des projets, des rêves, etc.

Conclusion : j’en sais trop maintenant et cela m’angoisse. Ce qu’il faut,  c’est la volonté. Même si on me répétait cela cent fois, je sais qu’il faut que mon je passe à l’action et cela n’est pas évident. Mon intelligence voit que tout cela a du sens, mais la volonté se rebiffe, s’entête, se rebelle. Ce manque de volonté est une plaie généralisée : la paix au lieu de la guerre, la réforme électorale, l’endettement, la faim dans le monde, la pollution, etc.

Ce que vit mon je, le grand nous le vit également. Suis-je condamné à aller à d’autres conférences?

mardi 6 janvier 2015

Se réappropier sa vie


Cela semble étonnant d’écrire qu’il faut se réapproprier sa vie alors que nous vivons la sublime aventure d’une personne en vie. En me réveillant ce matin, j’ai fait un terrible constat. On passe sa vie à vivre pour. Oui, pour. Pour aller faire l’épicerie, pour laver le plancher, pour aller à l’hôpital, pour aller chez le dentiste, pour prendre sa douche, pour,  pour,  pour… Comment pourrait-il en être autrement. C’est sur quoi je m’épanchai longuement.

Sans devenir fou, peut-on porter une attention d’instant en instant aux tâches, aux expériences et aux rencontres de la vie courante? Jamais on ne m’a dit ou enseigné qu’il fallait que je mette de la conscience dans toutes les activités de ma vie quotidienne. Je dois alors comprendre et expérimenter par moi-même que le fait d’introduire de la pleine conscience dans tout fera ombrage à toutes ces pensées intruses qui fourmillent dans ma tête et qui s’interposent entre mon moi et ce qui se passe en réalité en ce moment. Je fis alors quelques pas dans ma chambre et je me suis dit que c’était tout un contrat à vivre, à réaliser.

Si je chasse toutes ces pensées venues d’ailleurs, il est évident que mon mental deviendra plus calme et plus attentif. Je constate qu’il est plus agréable d’être dans l’instant même que de se faire trimbaler par des pensées qui ne mènent  nulle part.

Assez palabrer. Mettons en pratique cette découverte prodigieuse qui m’arrive alors que ma vie tire à sa fin. Faire la vaisselle. Voilà le test le plus simple qui se présente à moi. C’est une tâche ordinaire que les 7 à 8 milliards d’humains sur cette planète doivent faire trois fois par jour. Toute une constatation, me dis-je. Je dois m’astreindre à ne pas me dépêcher pour passer à autre chose. Le fait de ne pas me dépêcher est déjà tout un défi en soi. Qu’est-ce qui serait mieux ou plus important que de laver cette vaisselle présentement? Je réalise qu’au moment où j’essuie mes plats, cela devient ma vie, mon instant présent. Je dois prendre conscience que cet instant de vie m’appartient totalement, que cet instant m’est unique.

Si je rate ce rendez-vous avec la vie parce que mon esprit m’amène ailleurs, j’appauvris mon humaine existence. Je prends donc chaque tasse, chaque assiette, chaque fourchette comme elle vient, conscient des mouvements de mon être quand je la tiens, la frotte, la rince, conscient du souffle et du mouvement de mon esprit tout présent dans mes moindres gestes.


Je venais de mettre en pratique le terrible constat fait le matin assis sur le bord de mon lit. Je réalisai que ce je venais de faire avec ma vaisselle pouvait suivre une approche similaire avec tout. Faire tout avec tout mon être. Une présence consciente dans chaque instant de vie fait de rencontres, de gestes routiniers, d’activités nécessaires pour le mortel que je suis. Je venais de comprendre qu’habiter son corps, être présent à soi-même, c’est le retour à la maison, c’est vivre l’instant présent sans se soucier du passé ni du futur. Ce n’est plus supporter le temps, c’est être le temps, vivre la permanence de l’impermanence. Telle est ma condition humaine.

vendredi 2 janvier 2015

L’avortement d’une résolution

Quand vous lirez ces lignes, on sera dans une nouvelle année  et l'on aura probablement pris de bonnes résolutions.  Le on n’exclut pas la personne qui écrit. Bien au contraire, j’ai évacué en quelques heures celle que j’avais prise de bonne foi et en toute candeur : celle de m’indigner. J’avais été influencé par le fait que j’écoute trop les nouvelles. Harper qui se fout du réchauffement climatique, qui emprisonne les jeunes contrevenants, qui détruit le registre des armes à feu et tous ces drames internationaux et toutes ces querelles partisanes, etc. J’avais pris cette résolution sous le coup de la colère.

Qu’est-ce qui m’a fait me dérésolutionner? La réponse est simple : ma santé. J’ai compris que cette résolution aurait eu ma peau, moi qui suis responsable de la page des décès dans un bulletin sectoriel de personnes retraitées. Je ne voulais pas m’y retrouver. Alors comme beaucoup d’entre vous, j’ai choisi de m’occuper de ma santé comme nouvelle résolution ce qui me donne une assez grande latitude. Je peux donc faire un peu ce que je veux. Je vais écouter de la musique classique toutes les semaines, faire un peu d’exercices, jouer au scrabble, apprendre à jouer au piano, etc.

Si j’avais maintenu ma résolution consistant à m’indigner, imaginez tout ce que j’aurais dû faire : établir un campement dans ma rue pour dénoncer le fait que l’armée américaine coûte 700 milliards $ aux contribuables, que le plus haut dirigeant au Canada gagne 169 fois le salaire moyen, que l’autoroute tarde à arriver à Saint-Georges, que les partis politiques ne feront que caqueter, que le Plan Nord donnera nos ressources aux multinationales et que nous récolterons que des miettes, etc.

Il faut dire qu’en regardant ma petite fille Évelyne jouer sous l’arbre de Noël, qu’en contemplant mon trophée de pêche au lac Gorgotton, cela m’a ramené les deux pieds sur terre et m’a aidé à trouver ce qui est essentiel : un peu plus de sagesse et surtout plus de réalisme.


Ah oui, j’oubliais qu’en regardant le film «Le bonheur de Pierre » j’avais entendu cette réflexion : Le bonheur est une façon de voyager…