J’ai toujours pensé que l’usage de la force était la
manière de masquer une grande faiblesse. Quand j’analyse le comportement des
bipèdes qui l’utilisent sur ma petite planète bleue, force est de constater que
les grands idéaux issus de la Révolution française sont loin de les habiter.
Liberté, égalité, fraternité. Trois réalités absentes dans la vie de ces
barbares.
Que puis-je faire quand un fusil est braqué sur ma
tempe? Toute tentative de dialogue est impossible. On veut me dominer, me
soumettre, me faire disparaître. En 2023, il semble impossible de s’asseoir
autour d’un café et d’échanger calmement dans le respect sur notre vision du
monde, de la réalité humaine.
Pour amener un fanatique, un dominateur à dialoguer,
il lui faudrait faire tout un saut en hauteur. Accepter de remettre en question
sa vision du monde, son héritage familial et culturel. Cela ne se fait pas en
cinq minutes. J’ai vécu à une certaine époque dans un certain carcan qui m’avait
amené dans des directions totalement opposées à mes aspirations véritables.
Cela a pris des années à me libérer par toute une démarche intérieure.
Malheureusement, je vois tous les jours les vestiges
de ce manque de dialogue véritable. Pour être certain d’éviter à tout jamais le
contact, on érige des murs. Pensez à celui qu’on a construit entre
Israël et la Palestine ou celui qui séparait Berlin à l’époque de la guerre
froide. Que dire du mur que Trump avait voulu construire pour séparer les USA du Mexique? Comme touriste, on va visiter le mur d’Hadrien et la Grande Muraille de
Chine. Pensez à toutes ces villes fortifiées où il fallait passer
obligatoirement par une ou des portes afin de contrôler.
Plus proche de notre réalité quotidienne, il y a ces
refuges dans le silence, dans la consommation, dans les évasions multiples.
Combien de personnes âgées se sentent emmurées dans ces résidences où elles se
sentent parquées. Je pourrais écrire encore des pages sur ce sujet. Je me
contente d’affirmer que l’humanisme ne brille pas fort dans le ciel de notre
petite planète bleue.
Et si je continuais à écrire, je vous dirais mon profond écoeurement devant ces milliards qu'on consacre à l'armée et dire que des millions d'Africains crèvent de faim au moment où j'écris ces lignes.
Et si je continuais à écrire, je vous dirais mon profond écoeurement devant ces milliards qu'on consacre à l'armée et dire que des millions d'Africains crèvent de faim au moment où j'écris ces lignes.