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mercredi 27 mars 2024

Une étincelle fugace



 Il est temps de savoir

L’importance d’apercevoir

Un coin de ce que tu es

Laisse aller l’inconcevable apparaître


Que t’apprend la mer des Caraïbes

Ne serait-ce pas de relativiser l’insignifiance

Montée en épingle par la folle du logis

Refoulée dans l’ombre de ton non-être


Lève les obstacles sur le chemin

De ce qui adviendra sans interférer

Ce qui adviendra adviendra en son temps

Laisse ton petit ego paître


Qui sait à un certain moment

Tu comprendras ce qu’il y a à comprendre

Sans questionner inutilement

Ce petit côté de toi qui veut tout contrôler

vendredi 8 mars 2024

Vers une femme enfin libre

 


Non le prince charmant n’existe pas

Seul existe un homme capable d’aimer

Oui aimer vraiment dans la réciprocité

Sans domination sans supériorité

 

Cette femme ne demande que d’être aimée

Non pas asservie par l’homme dominateur

Une femme vivant la réciprocité

Dans une alliance d’égalité totale

 

Cette femme qui donne la vie

Cette femme qui refuse la guerre

Cette femme dont on ignore les cris

Et les appels à l’amour véritable

 

Comprendre l’angoisse féminine

En cette période troublée

Être attentif à son intuition

Qui est loin de la névrose

 

Si on écoutait vraiment la femme

Si on l’aimait véritablement

Si on la traitait avec égalité

Oh que je rêve que ce jour advienne

vendredi 23 février 2024

Ces montres qui sèment le chaos

 


Le poète se retient trop depuis longtemps

Comme il vit sur cette petite planète

Il a des yeux pour voir ce qui se passe

Il a envie de cracher sa colère

 

D’abord le monstre du Kremlin

Non pas question d’écrire son nom

Vous le connaissez que trop

Un être dominé par des forces obscures

Chevauché par des entités du bas-astral

 

Ce monstre qui veut agrandir son carré de sable

En volant celui de son voisin par la force

Que dis-je en détruisant tout sur son passage

En tuant des êtres qui ne demandent

Qu’à vivre en paix

 

On ne voit jamais sa femme

S’il en a une qui pourrait

Lui mettre du plomb dans la tête

Toutes ces mères qui pleurent

Leurs enfants envoyés au front

Comme chair à canons


Ensuite l’autre qui rêve de la Maison Blanche

Lui aussi chevauché par des entités du très bas astral

Un menteur qui ment comme il respire

Un violeur qui nie ses pulsions les plus basses

Qui fraude sans vergogne

 

Ce monstre rêve du pouvoir pour s’absoudre

Se venger de tous ses opposants

Semer le chaos partout chaque jour

Uniquement pour faire les manchettes

Son ego n’a d’égale que sa démesure verbale

 

Où se cache sa femme s’il elle est encore avec lui

Elle pourrait lui mettre du plomb dans la tête


Ouvrez-vous les yeux peuple très cher


Arrêtez d’avoir peur

Vous avez un modèle

Navalny

 


dimanche 18 février 2024

Point Oméga

 


Hier, point G

Point de convergence

De ma terrestre condition

Où je mets le doigt sur le possible

 

Aujourd’hui, point Oméga

Point d’incidence

De ma cosmique condition

Où je mets le doigt sur l’invisible

 

G aspiré par Oméga

Fusion amoureuse

Point culminant

De mon odyssée personnalisée

Qui me sort de cette prison

Où l’ego s’ennuie

 

Oméga qui rend possible

Le contact fusionnel

Avant-goût d’une autre dimension

Aimant qui m’ouvre le chemin

Vers le centre de mes centres

 

Oméga, synthèse de moi-même

Centre réel et actuel

Ma raison de vivre


mercredi 14 février 2024

Quand l’amour s’éveille

 


Trente-deux coeurs qui battent

Trente-deux amoureux, amoureuses

Trente-deux grammaires qui conjuguent le verbe aimer

Trente-deux dictionnaires avec la Joconde qui sourit.

 

Oh ! Merveilleux 3200, local qui berce tant de rêves

Oh ! Murs témoins de tant d'émotions

Ces chaises réchauffées par ces corps amoureux

Sentent les discrets sanglots

De ces âmes seules en quête d'amour.

 

En ces heures où l'amour est chanté

Où l'amour est appelé

Où l'amour est célébré

Que rien ne vienne ternir ces moments de délice

Où nous amène notre imaginaire

Faute d'un réel à caresser !

 

Que la folle du logis

Divague aujourd'hui et demain

Qu'elle me crée des soupirs artificiels

Faute de pleurer celle ou celui qui m'a quitté.

 

Demain j'ose rêver

Que l'amour fou viendra frapper à ma fenêtre

Qu'il me surprenne sous mes draps

Je l'attends depuis tellement longtemps.

 

Que le téléphone sonne

Pour me rappeler une absence

Rien ne pourra me perturber

Si tu combles l'absence par ta présence

 

Et le soir du Bal

Dans tes bras je veux danser

Me blottir

M'étourdir à tout jamais.


dimanche 11 février 2024

L’indéfinissable lieu de séjour

 


À chaque visite chez ma nonagénaire de tante

J’entends résonner à mes oreilles

Cette question qui la taraude

D’une façon lancinante dans son RPA

Où vais-je aller après ma mort

 

Après deux heures de palabre

De son octogénaire neveu

La même question revient toujours

Où est ce lieu où je vais aller

 

C’est alors que me revient à la mémoire

L’image de mon poète de frère utilisée

Lors du décès de ma septuagénaire de sœur

La fameuse échelle de Jacob

 

Ma tante âgée et courbaturée

Aurait-elle la force de grimper

Pour atteindre l’inatteignable

Lieu de son séjour astral

Le neveu en doute profondément

 

Comment calmer son angoisse existentielle

Comment laisser calmement son corps matériel

Pour atteindre l’indéfinissable séjour astral

Et compter sereinement les heures et les minutes

De cette existence terrestre qui tire à sa fin

Trouvera-t-elle par elle-même une réponse

C’est ce que son neveu lui souhaite.

vendredi 9 février 2024

Être

 


La nuit lui sert de couverture

Il craint l'arrivée de l'aube

Son sommeil tire à sa fin

Bientôt la lumière va éclater

 

Le jour lui sert d'excuse

Il remet à demain l'essentiel

Sa journée tire à sa fin

Bientôt l'obscurité va le cacher

 

Puis l'inévitable se produisit

Il vit sa lâcheté

Il commença à trembler

Bientôt il aurait à décider

 

Décider enfin à être

Décider à oublier le passé

Décider à se ficher du futur

Décider à se regarder

 

Regarder sa grandeur

Regarder ses chaînes

Regarder dans l'invisible

Regarder et vivre


Vivre sans douter

Vivre sans croire

Vivre sans culpabilité

Vivre dans son savoir

 

Savoir d'où il vient

Savoir où il va

Savoir supporter le temps

Savoir être


mercredi 7 février 2024

J’ai souvenir de toi mon frère

 


Voilà bientôt deux ans

Que tu es parti dans ton monde

Adieu les souffrances et ta solitude

En as-tu encore le souvenir

J’espère que non

 

Ici dans ta contrée  tout ne va pas bien

Ton peuple adoptif est très divisé

Le mensonge règne en maître

Et nos réseaux sociaux les amplifient

Tu es loin de tout ce vacarme

Et c’est tant mieux

 

J’ai souvenir de toi mon frère

Un être de bonté et de paix

Tu détestais les chicanes

Ta douceur irradiait autour de toi

 

Sache que dans ma Beauce natale

Je pense à toi et je me console

Sachant que tu rayonnes

À ta manière dans ton nouveau monde

Prends ton temps avant de revenir

Dans le nôtre.


vendredi 2 février 2024

La démarche personnelle

 


Pendant une certaine partie de ma vie, je cherchais des réponses ailleurs au lieu de les chercher en moi. Pas étonnant que ces réponses étaient toujours insatisfaisantes. Pourquoi un autre individu, un livre, un gourou, un guide spirituel sauraient me donner une réponse à mon questionnement? Une illusion.

L'individu en évolution de conscience devient son propre maître. Il n'accepte plus une autorité extérieure pour lui dire quoi penser ou quoi faire. Se donner de tels maîtres serait s'inférioriser, se mettre en tutelle, vivre dans la sujétion ce qui est anathème à sa réalité fondamentale. En effet, l'humain étant fait de chair, d'âme et d'esprit, ne peut demander à son propre esprit qui est capable de critique absolue de croire un maître qui souvent ne patauge que dans les marécages de l'âme, prisonnier des mémoires de sa race, de sa culture, des idées ambiantes.

L'ego de l'homme évolutif n'a pas besoin de se sécuriser par une quelconque autorité extérieure à la sienne. Il reconnaît cependant que la majorité des individus ont besoin de religion, d'idéologies, de philosophies, de théologie, voire même de dieux. Croire est pour eux nécessaire, car ils ignorent l'existence de leur propre esprit, de leur propre intelligence. Se rabattre sur des maîtres les rassure au plus haut point. Le prix à payer est la soumission aux forces extérieures. Ils deviennent dépendants et la croyance peut les mener loin, les faire souffrir.

Un jour viendra où ils constateront que cette béquille n'est plus utile. C'est alors qu'ils commenceront à se donner leurs propres réponses. Ils banniront la crainte de leur vie, la polarisation du vrai et du faux. Ils verront la réalité avec un regard neuf. S'installera en eux une conscience régénérative qui permettra l'intégration, la fusion. La communication télépathique avec son double de lumière lui donnera les réponses dont il a besoin. Point n'est besoin de s'inventer un dieu pour cela. L'homme évolutif ne tombera jamais dans la trappe de devenir un maître pour les autres. Il sait très bien que la conscientisation est une démarche individuelle. La collectivité n'amènera jamais l'individu à la conscience. Ce n'est pas son rôle et elle en est totalement incapable.


mardi 30 janvier 2024

L'intégration

 


C’est bien beau que de tenir des propos sur la centricité et sur la domination. Qu’en est-il de l’intégration dans nos vies  de tout cela? Il faut bien commencer à quelque part par une prise de conscience. Cela fait partie de notre cheminement personnel à un moment donné de notre vie. Pour ma part intoxiqué par les valeurs ambiantes durant la première partie de ma vie je ne me posais même pas cette question existentielle de l’intégration.

Et ma pauvre mère qui a mis au monde onze enfants suivis de plusieurs fausses couches elle était loin de remettre en question la domination dont elle était l’objet. Son curé voulait qu’elle fasse des enfants et elle ne devait pas refuser son devoir conjugal. Tout ce qu’il lui restait était d’offrir à son dieu toute la souffrance que cette vallée de larmes lui offrait.

Et ma ta tante nonagénaire qui me demande à chaque visite dans son RPA que va-t-elle lui advenir à sa mort. Elle est inquiète. Cette femme pieuse a certainement entendu des réponses  sur cette grave question existentielle dans les sermons des multiples curés qui ont déferlé dans son existence. Certainement des réponses rassurantes sur un prétendu ciel où elle sera bien accueillie. Loin de moi de la démentir sur ces cogitations imaginaires. Qui suis-je pour le faire.

J’en ai plein les bras à démêler les différents plans de mon être. Je sais bien que je vis dans la matière, mais il y a aussi ce plan astral où l’âme adore se blottir. Qu’en est-il de ce double de lumière, de ce plan mental qui est ma véritable essence? C’est ce plan mental que je dois intégrer. Fusionner ces trois plans est une entreprise qui ne se fait pas en criant lapin. C’est le travail de toute une vie. Moi, je ne fais que commencer à prendre conscience de ces différents plans

Pour peu qu’on y pense deux minutes on se rend bien compte qu’on n’est pas uniquement une masse matérielle. Tu ne peux pas découper en morceaux les pensées qui te trottent dans la tête en les plaçant sur la table de ta cuisine. Tu devines déjà que tu as une composante qui n’est pas matérielle. C’est déjà un début à considérer.

Quand tu laisseras à quelque part ta coquille vide dans une urne ou une tombe, cette autre partie de toi-même ira sur un autre plan. Si tu ne l’as pas intégré à ton plan de lumière qu’on peut appeler l’esprit, eh bien tu iras sur le plan astral en attente dans ton plan de vie à une plus grande intégration, fusion avec ton double de lumière. Pas évident de discourir de tout cela avec ma nonagénaire de tante dans son RPA. Aussi bien simplifier le tout et lui dire qu’elle ira au ciel. Personnellement je préfère un autre ciel où les différentes constituantes de ma personne agiront sur un autre plan, celui de la lumière que nous possédons en nous, mais qui est tellement assombri par les voiles de l’astral, le plan de la mort. En attendant je regarde la neige tomber et j’admire mes oiseaux qui viennent alimenter leurs corps de volatiles avec mes arachides et mes graines de tournesol.

 

samedi 27 janvier 2024

La domination

 


Développer une plus grande centricité implique d’évacuer graduellement dans sa vie la domination. C’est facile à écrire, mais pas évident à évacuer. Personnellement cela m’a pris trente ans pour me libérer de la domination orchestrée par inconscience par mon milieu familial, mon milieu scolaire et plus tard embourbé que j’étais dans le giron jésuitique.

Avec le recul que j’ai aujourd’hui je sais bien qu’il était impossible à ma famille vivant les années de grande noirceur de se libérer de la tutelle de leur religion. Cette domination des âmes amenait mes parents à ne pas remettre en question les préceptes qui prévalaient. Cette tyrannie des consciences ont causé d’énormes souffrances dans leur vie personnelle les empêchant d’être libre et de décider par eux-mêmes de leur destin.

La domination de ma conscience par une supposée vocation, un appel qui venait de je ne sais d’où m’a amené au seuil du sacerdoce dans le Sud du Brésil où comme missionnaire jésuite québécois je voulais sauver les âmes nordestines dans le sertao brésilien. Heureusement que j’ai allumé et que je constatai toute l’étendue du pot aux  roses.  Je me donne en exemple pour décrire toute l’étendue de la domination dont j’ai été l’objet.

Aujourd’hui l’octogénaire que je suis voit toute l’imbécilité de l’inconscience dont j’ai été victime. Au fil des ans, j’ai dû me déprogrammer et travailler fort pour retrouver ma véritable identité. Je dois confesser qu’il reste encore un travail herculéen à faire sur ma personne afin de développer une conscience vibratoire qui m’ouvrira une fenêtre sur l’invisible.

Nous vivons sur une planète expérimentale où tout un travail d’intégration est à faire d’une façon individuelle.  C’est à chacun d’ouvrir sa voie vers la libération. L’époque des maîtres, des guides spirituels est révolue. Chacun aura un jour ou l’autre à se poser des questions fondamentales : d’où il vient? Qu’est-ce qu’il foute sur la terre? D’où il va. Il me reste peu de temps sur cette planète pour voir plus clair et trouver des réponses personnelles à ces questions. C’est une tâche qui est personnelle et il faut éviter d’aller chercher des réponses simplistes ailleurs.

 


mercredi 24 janvier 2024

La centricité

 


Pendant ces temps incertains que nous vivons, il est d’une extrême importance de développer une très grande centricité. Cela revient à développer une conscience critique pour ne pas se faire emberlificoter par qui ce soit. Je sais que c’est une solution facile de se réfugier, de se perdre dans le courant, dans la saveur actuelle qui nous évite de penser et de tout remettre en question.

Apprendre à ne pas croire sera la protection suprême qui permettra de ne pas se perdre dans les roucoulements de ces personnes qui ont réponse à tout. On a à peine vu le jour sur cette planète que les influences s’exercent sur ta personne. La famille te modèle. Ensuite c’est l’école. Tu n’as pas encore la force ou les outils pour prendre tes distances.

L’individu doit se libérer de la masse. Il est tellement plus facile de se perdre dans cette mélasse. Il est tellement sécurisant de trouver des réponses toutes faites dans des religions, des idéologies, dans des systèmes de pensée. Apprendre à penser par soi-même, se donner ses propres réponses sont sa protection suprême.

Regardez ce qui se passe autour de nous présentement. On se fait manipuler royalement. Nos voisins du Sud boivent les eaux infectes de la désinformation. Ils pensent que le salut viendra de cet être à l’ego surdimensionné. Ils applaudissent à tout rompre des phrases creuses et débiles. On dirait que les individus doivent subir  le chaos pour finir par allumer, constater comment ils ont été bernés. Pensez à Hitler, à Poutine, etc.

Il faudra comprendre un bon jour que le salut viendra uniquement par le développement personnel d’une grande centricité. Ne pas croire sera sa protection suprême. Prendre conscience qu’il y a en chacun de nous cet esprit, cette lumière qui devrait nous aider à voir plus clair.


samedi 20 janvier 2024

Ma terre, ma mère

 


Le cri d'Édith, cette jeune québécoise de 16 ans, sera-t-il entendu?

 

Je crie à qui veut m'entendre

Que des hommes au visage amer

Meurtrisse ma mère, ma Terre.

 

Je crie à qui veut m'entendre

Que des canons de haine

Transforment fleurs en cargo de peine.

 

Je crie à qui veut m'entendre

Que des cravates de pouvoirs inventés

Étouffent les rires de vos pensées.

 

Je crie à qui veut m'entendre

Que dansent amèrement des joies synthétiques

Au milieu de murs de béton fatidiques.

 

Je crie à qui veut m'entendre

Mais ma voix résonne dans une oreille sourde

Mon utopie est trop lourde.

mercredi 17 janvier 2024

Cent morts

 


Un autre poème écrit par un jeune. Je suis convaincu que les jeunes de la planète sont pacifistes. Ils ne veulent pas la guerre. Ils aiment voyager et sont ouverts aux différences, sources d'enrichissement. Pour eux, l'être humain prime sur les idéologies, les races, les langues, les religions. Ils sont les fils et les filles de la terre.

 

Cent morts pour toi

Cent morts pour moi!

Tant que nous vivrons

Et partagerons nos morts

Tous nos morts de guerre

Et tous nos morts de trahison!

Mille morts pour toi

Mille morts pour moi

Mille Libanais

Et mille Afghans

Fedayines, Israélites

Ou mille Africains

Mille Palestiniens

Mille morts pour nous

Que j'oublierai

Tant que je vivrai

Jusqu'au nom de chacun

Pour ne garder que le nombre commun!

Mille morts pour nous

Mille morts à retenir

Et pour combien de temps

Dans la mémoire vacillante!

Mille morts à retenir

Remplacés par mille morts à venir

D'une guerre nouvelle!

Mille morts de combats incessants

Mille morts de batailles mémorables

Oubliés déjà Dans la mémoire distraite

Mille morts à effacer

Par mille autres morts renouvelés

Mille morts pour toi

Mille morts pour moi

Mille morts à retenir

Mille morts à oublier

Et pour que l'on dise :

«Il s'est bien battu!»

Et pour que l'on dise aussitôt :

« Mille morts se sont bien battus!»

Mille morts pour toi

Mille morts pour moi

Liste trop longue

Pour la mémoire infidèle

Mille morts pour toi

Mille morts pour moi

À oublier!

dimanche 14 janvier 2024

Nouvelle tentative pour célébrer la vie


 

Il y a un temps pour dénoncer

Il y a aussi un temps pour regarder autrement

Je demande à mon corps

À ce véhicule de ma conscience

De se poser à quelque part

Confortablement

 

Je lui demande de fermer les yeux

De porter attention à sa respiration

D’être à l’écoute de ses sensations

De laisser passer ses pensées

Comme l’abeille qui butine

De fleurs en fleurs

 

Je lui demande d’imaginer une lumière

Venant des confins de l’espace

La regarder traverser son corps

Illuminer tout son être

Irradier tout autour de lui

Est-ce trop lui demander

De sentir une paix profonde

De laisser libre cours à ses émotions

D’être tout simplement sans juger

Demain il sera temps de t’inquiéter

Tu es chanceux de pouvoir

Dans la quiétude entrer en toi-même

Le pourrais-tu assis dans les ruines de Gaza

Où trouver l’espace dans une tranchée en Ukraine

Comment éviter un drone menaçant

Oui célèbre ta vie dans ta chaumière nordique

Inspire et expire profondément

Tu es un être de lumière

jeudi 11 janvier 2024

Mets les doigts sur ton clavier

 


Pas le temps de rester en panne

Il y a tellement de choses à écrire

En ces temps-ci dans ce monde

Où tout tient avec de la broche

 

Il y a ta tante nonagénaire

Qui supplie la mort de venir

Elle qui s’ennuie dans un RPA

Écris pour la soutenir

Car l’attente peut être encore

Assez longue avant que le destin

Vienne lui ouvrir d’autres portes

Où la lumière jaillira

 

Mets tes doigts sur le clavier

Il y a tant à écrire sur ce monde

Sur ces êtres qui se cherchent

Jette sur eux des brins de lumière

Des étincelles d’espoir

Écris-leur de trouver le bonheur

Dans les profondeurs de leur être


On ne sait jamais

Parfois un mot une phrase

Peuvent faire toute la différence

Constater enfin qu’on n’est pas seul

Dans ce monde dans cet univers

 

 

lundi 8 janvier 2024

En panne vraiment?

 


Vous ne me croirez pas! Je suis en panne d’écriture. Je n’ai plus le goût de divaguer encore sur la vieillesse, les fléaux qui affligent les personnes âgées et encore moins de scruter l’infinie mystère de notre mortalité. De gémir sur le Covid-19.

C’est vrai que je pourrais m’épancher sur d’autres sujets. À quoi bon houspiller certains de nos dirigeants comme celui  de la Russie, d’Israël, de la Chine ou du futur candidat républicain de notre pays voisin. Très facile devant mon ordinateur de gérer ce qui est ingérable à cause de la stupidité humaine. Je m’abstiens.

J'ai lu jadis un roman de Milan Kundera où il était question de l’insignifiance. Toute une réflexion autour de ce petit trou rond que nous avons tous au milieu du ventre : le nombril. Comment voulez-vous aborder la réalité en étant sérieux. Il y a tant de bavardage autour de nous. Ah oui, l’insoutenable légèreté de l’être.

Non, je n’ai rien à écrire. Pourquoi faire perdre des minutes précieuses à voir défiler des phrases creuses et sans intérêt pour les mortels que nous sommes. J’ai déjà concocté dans un certain lointain passé des poèmes. Qui a vraiment le goût de poétiser en ces temps incertains? Et philosopher encore moins. L’être en tant qu’être. Cela ne veut pas dire grand-chose quand un virus te tient dans ton lit.

Alors j’ai le goût de sombrer à mon tour dans l’insignifiance et à questionner l’énigmatique existence du petit trou qu’est le nombril. Espérer, croire que cela va aller mieux. Paroles, paroles chanterait Dalida. Non, je n’aurais pas dû écrire.

Cependant, un ami à qui je confiais ma panne d’écriture me supplia de dénoncer le sort réservé aux personnes âgées, de crier ma révolte de les voir arriver au terme de leurs existences, seuls, abandonnés. De crier haut et fort toute la honte qu’on devrait éprouver pour un pays développé comme le nôtre qui laisse ceux et celles qui ont bâti le Québec dans une telle détresse. En effet, cela mérite de continuer à écrire.