vendredi 14 mars 2025

Âgé ou vieux

 


Le poète écrit ces vers au masculin

Il aurait pu le faire aussi au féminin

 

L’âge nous amène à la retraite

Cela n’est pas synonyme de vieillesse

 

Le retraité n’a pas le choix de son âge

Il peut refuser d’être vieux

 

L’âgé voyage et fait du sport

Le vieux reste assis et se repose

 

L’âgé a des amis et donne de l’amour

Le vieux égrène jalousies et rancœurs

 

L’âgé programme des projets futurs

Le vieux est nostalgique de son passé

 

L’agenda de l’âgé comprend surtout des lendemains

Celui du vieux ne contient que des hiers

 

L’âgé apprécie les jours à venir

Le vieux souffre du peu de jours restant

 

L’âgé accueille avec tendresse les enfants

Le vieux grogne parce qu’il est dérangé par eux

 

L’âgé savoure chacun de ses plats

Le vieux critique toujours sa nourriture

 

L’âgé gère avec humour ses finances

Le vieux a peur de manquer d’argent

 

L’âgé dort bercé par des rêves

Le vieux est réveillé par des cauchemars

 

Le retraité peut choisir

Être âgé et l’assumer

Ou

Être vieux et grogner

 


mardi 11 mars 2025

À l’ombre du temps

 



Même si tu n’es plus dans ma vie

Depuis ce triste soir de mars

Où tu es partie dans ton monde

Tu es présente dans mes souvenirs

 

Déjà trois ans et pourtant à l’aube

De cet inévitable anniversaire

Ton ombre envahit la pièce

Où tant de souvenirs me reviennent

 

Je me plais à penser que dans ton monde

Te reviennent des souvenirs de jadis

Où dans notre monde tu jetais ton ombre

Amoureuse sur les tiens que tu aimais tant

 

Je vis dans ces lieux gravés de souvenirs

Visibles toujours tes empreintes sublimes

Nostalgique que je suis de ce bonheur évanoui

De ces moments inoubliables vécus de ce côté-ci


Dans ton monde revis-tu ces tendres moments

Ces flots éternels de nos amours terrestres


jeudi 6 mars 2025

Des nouvelles d’ici

 



Déjà trois ans de cela

Cet AVC qui t’envoya là

Tu te demandes ce qui se passe

De ce côté-ci de notre monde

 

Oublie ton intérêt pour ici

Surtout que tu es partie

Durant cette affreuse épidémie

Impossible à laisser dans l’oubli

 

Ta planète est mal en point

Tout près d’ici un abruti

En mène très large

On ne parle que de cela ici

 

Ton corps ne voulait plus de toi

Heureusement que ta conscience perdure

Ton devenir n’est plus ici

Vis d’autres projets là

 

Ne t’inquiète surtout pas

Je continue à arroser tes fleurs

À chérir les êtres que tu aimais tant

Je puise en moi la force de continuer

 

Dans quelques jours on avance l’heure

Le printemps est sur le point de poindre

La neige qui fait tant jaser va fondre

Je rêve déjà des jours ensoleillés de l’été


Non je n’oublie pas nos amours terrestres