Il y a de ces jours où la nostalgie
Me supplie de jouer ce Prélude
Que j’ai mis tant de temps à maîtriser
Et qui me cause tant de frissons
Sur le bord de ma rivière Chaudière
Il m’arrive de me prendre pour Bach
De vouloir retrouver l’émotion sublime
Qui me fera oublier les malheurs de mon siècle
Alors que les eaux de ma rivière s’écoulent
Se dirigent docilement vers le grand fleuve
Résonnent dans ma tête ces notes du Prélude
Mon imaginaire s’envole par-dessus les flots
Lorsque je reviens plus tard sur mon patio
Je n’ai qu’une envie celle de retrouver
Mon piano pour qu’à nouveau Bach
Vienne apaiser cet être angoissé
Dès les premières notes j’oublie
Les drames qui secouent ma planète
Les fusils le pétrole le pergélisol
Tout s’envole à travers mes dièses et mes bémols
Et cet accord de do majeur me réconcilie
Et me dicte l’espoir d’un prélude meilleur
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