Je
le vis là seul sur un banc
Loin
de ses êtres chers
Loin
de sa vie d’autrefois
Le
regard était triste
Une
salutation inaudible
J’aurais
dû m’arrêter
J’aurais
dû lui parler
Je
ne l’ai pas fait
Comme
des milliers d’autres
Abandonnés
et laissés seuls
Le
silence du poids des âges
La
ville bourdonne d’activités
Les
couleurs d’automne
Les
mésanges chantonnent
Lui
gît dans l’inactivité
Je
ne voulais pas entendre
Que
celle qu’il aimait
N’était
plus de ce monde
Que
ses enfants fort occupés
N’avaient
pas de temps pour lui
Que
son corps usé par le travail
Ne
voulait plus de lui
Que
la routine et l’oubli
Étaient
son lot quotidien
Que
j’entrevoyais déjà
Le
jour fatal de mon issue finale
Je
m’éloignai triste
Je
vis plus loin
Un
autre homme
Assis
seul sur un banc
Terrible
destin que celui
D’un
unique passage
Sur
cette planète
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