samedi 5 octobre 2024

Julien, mon frère

 


J’ose vieillir encore

Un an de plus pour encore

Lorgner les belles créatures encore

Irradier mes amis encore

En racontant pleins d’histoires encore

N’attendez pas ma mort encore

 

Regarder toutes ces années passées

Amène chez moi une nostalgie

Ne pensez pas que je regrette ma vie

C’est surtout l’avenir qui m’inquiète

On ne sait jamais à quoi s’attendre

Un jour à la fois me direz-vous

Restera toujours l’espoir que demain

Toute une surprise viendra enjoliver ma vie

dimanche 29 septembre 2024

Il n’y a pas que les feuilles qui tombent

 


L’automne québécois s’est pointé

Le nez dans ma Beauce natale

Je regarde ces feuilles

Qui tombent et qui tombent

 

À des milliers de kilomètres

De ma région paisible

D’autres êtres de ma race

Tombent et tombent

 

Des humains comme moi

Qui ne demandent rien de plus

À la vie que de vivre

Dans la sainte paix

 

Oublier les miettes de bonheurs

Ce qu’ils veulent c’est la paix

Est-il si difficile d’être tout simplement

Des humains avec des rêves de paix

 

Au-delà de la race et ses couleurs

Au-delà de ses diverses croyances

Au-delà de ses diverses cultures

Ces humains que nous sommes

Sommes d’abord et avant tout

Des humains des fils et filles

De cette terre que nous maltraitons


Est-il si difficile d’aimer

D’aimer tout simplement

 

lundi 22 juillet 2024

Partir ou rester


Partir pour ne pas revenir

Partir sans repentir

Partir pour un autre avenir

Partir pour vraiment vivre

 

Partir un jour

Partir aux alentours

Partir pour toujours

Partir par amour

 

Partir pour découvrir

Partir pour survivre

Partir pour revivre

Partir pour conquérir

 

Partir ou rester

Question existentielle

Rester pour découvrir

Que partir était une illusion

 

Le moi est toujours

Ici et maintenant

Même loin le moi m’habite

Je lui demande

D’admirer mes hémérocalles

Cela devrait le contenter.


 

 

vendredi 19 avril 2024

Ces herbes qu’on désherbe

 


Jadis à quatre pattes comme une bête

Dans ma platebande au ras du sol

J’arrachais les supposées mauvaises herbes

Que mes frères herbivores aimeraient

Tant savourer et tant déguster

 

Dans cette position à dimension animale

Mon esprit vagabonde et se questionne

Il me chuchote de critiques secrets

Ah si tu pouvais arracher ainsi

Ce qui ne va pas dans le vaste monde

 

Il vient me chercher le toubib

Il connaît mon point faible

A-t-il parcouru les sentiers

De Compostelle avec moi

En quête d’un sens à tout

 

C’est évident que je passerais

Mes jours et mes nuits à éradiquer

Le mal, la bêtise humaine, l’inconscience

Mais je préfère arracher mes supposées mauvaises herbes

Et mettre en valeur toutes ces autres belles fleurs


Mais je vois aujourd’hui les choses autrement

Les abeilles, les papillons, les taons me disent

Dans leur langage évidemment

Laisse-nous ce que tu veux arracher

Ta cour n’est pas un terrain de golf

 

Laisse-nous butiner sur tes pissenlits

Je vous ai entendus

Il en sera ainsi

Ma cour vous appartient aussi


mercredi 27 mars 2024

Une étincelle fugace



 Il est temps de savoir

L’importance d’apercevoir

Un coin de ce que tu es

Laisse aller l’inconcevable apparaître


Que t’apprend la mer des Caraïbes

Ne serait-ce pas de relativiser l’insignifiance

Montée en épingle par la folle du logis

Refoulée dans l’ombre de ton non-être


Lève les obstacles sur le chemin

De ce qui adviendra sans interférer

Ce qui adviendra adviendra en son temps

Laisse ton petit ego paître


Qui sait à un certain moment

Tu comprendras ce qu’il y a à comprendre

Sans questionner inutilement

Ce petit côté de toi qui veut tout contrôler

vendredi 8 mars 2024

Vers une femme enfin libre

 


Non le prince charmant n’existe pas

Seul existe un homme capable d’aimer

Oui aimer vraiment dans la réciprocité

Sans domination sans supériorité

 

Cette femme ne demande que d’être aimée

Non pas asservie par l’homme dominateur

Une femme vivant la réciprocité

Dans une alliance d’égalité totale

 

Cette femme qui donne la vie

Cette femme qui refuse la guerre

Cette femme dont on ignore les cris

Et les appels à l’amour véritable

 

Comprendre l’angoisse féminine

En cette période troublée

Être attentif à son intuition

Qui est loin de la névrose

 

Si on écoutait vraiment la femme

Si on l’aimait véritablement

Si on la traitait avec égalité

Oh que je rêve que ce jour advienne

vendredi 23 février 2024

Ces montres qui sèment le chaos

 


Le poète se retient trop depuis longtemps

Comme il vit sur cette petite planète

Il a des yeux pour voir ce qui se passe

Il a envie de cracher sa colère

 

D’abord le monstre du Kremlin

Non pas question d’écrire son nom

Vous le connaissez que trop

Un être dominé par des forces obscures

Chevauché par des entités du bas-astral

 

Ce monstre qui veut agrandir son carré de sable

En volant celui de son voisin par la force

Que dis-je en détruisant tout sur son passage

En tuant des êtres qui ne demandent

Qu’à vivre en paix

 

On ne voit jamais sa femme

S’il en a une qui pourrait

Lui mettre du plomb dans la tête

Toutes ces mères qui pleurent

Leurs enfants envoyés au front

Comme chair à canons


Ensuite l’autre qui rêve de la Maison Blanche

Lui aussi chevauché par des entités du très bas astral

Un menteur qui ment comme il respire

Un violeur qui nie ses pulsions les plus basses

Qui fraude sans vergogne

 

Ce monstre rêve du pouvoir pour s’absoudre

Se venger de tous ses opposants

Semer le chaos partout chaque jour

Uniquement pour faire les manchettes

Son ego n’a d’égale que sa démesure verbale

 

Où se cache sa femme s’il elle est encore avec lui

Elle pourrait lui mettre du plomb dans la tête


Ouvrez-vous les yeux peuple très cher


Arrêtez d’avoir peur

Vous avez un modèle

Navalny

 


dimanche 18 février 2024

Point Oméga

 


Hier, point G

Point de convergence

De ma terrestre condition

Où je mets le doigt sur le possible

 

Aujourd’hui, point Oméga

Point d’incidence

De ma cosmique condition

Où je mets le doigt sur l’invisible

 

G aspiré par Oméga

Fusion amoureuse

Point culminant

De mon odyssée personnalisée

Qui me sort de cette prison

Où l’ego s’ennuie

 

Oméga qui rend possible

Le contact fusionnel

Avant-goût d’une autre dimension

Aimant qui m’ouvre le chemin

Vers le centre de mes centres

 

Oméga, synthèse de moi-même

Centre réel et actuel

Ma raison de vivre


mercredi 14 février 2024

Quand l’amour s’éveille

 


Trente-deux coeurs qui battent

Trente-deux amoureux, amoureuses

Trente-deux grammaires qui conjuguent le verbe aimer

Trente-deux dictionnaires avec la Joconde qui sourit.

 

Oh ! Merveilleux 3200, local qui berce tant de rêves

Oh ! Murs témoins de tant d'émotions

Ces chaises réchauffées par ces corps amoureux

Sentent les discrets sanglots

De ces âmes seules en quête d'amour.

 

En ces heures où l'amour est chanté

Où l'amour est appelé

Où l'amour est célébré

Que rien ne vienne ternir ces moments de délice

Où nous amène notre imaginaire

Faute d'un réel à caresser !

 

Que la folle du logis

Divague aujourd'hui et demain

Qu'elle me crée des soupirs artificiels

Faute de pleurer celle ou celui qui m'a quitté.

 

Demain j'ose rêver

Que l'amour fou viendra frapper à ma fenêtre

Qu'il me surprenne sous mes draps

Je l'attends depuis tellement longtemps.

 

Que le téléphone sonne

Pour me rappeler une absence

Rien ne pourra me perturber

Si tu combles l'absence par ta présence

 

Et le soir du Bal

Dans tes bras je veux danser

Me blottir

M'étourdir à tout jamais.


dimanche 11 février 2024

L’indéfinissable lieu de séjour

 


À chaque visite chez ma nonagénaire de tante

J’entends résonner à mes oreilles

Cette question qui la taraude

D’une façon lancinante dans son RPA

Où vais-je aller après ma mort

 

Après deux heures de palabre

De son octogénaire neveu

La même question revient toujours

Où est ce lieu où je vais aller

 

C’est alors que me revient à la mémoire

L’image de mon poète de frère utilisée

Lors du décès de ma septuagénaire de sœur

La fameuse échelle de Jacob

 

Ma tante âgée et courbaturée

Aurait-elle la force de grimper

Pour atteindre l’inatteignable

Lieu de son séjour astral

Le neveu en doute profondément

 

Comment calmer son angoisse existentielle

Comment laisser calmement son corps matériel

Pour atteindre l’indéfinissable séjour astral

Et compter sereinement les heures et les minutes

De cette existence terrestre qui tire à sa fin

Trouvera-t-elle par elle-même une réponse

C’est ce que son neveu lui souhaite.