Habiter son présent est plus facile à écrire qu’à
pratiquer dans sa mortelle vie. Sans toujours être ailleurs physiquement nos
pensées nous mènent par le bout du nez vers des lieux étranges. Parfois ces
pensées nous ramènent dans notre passé sélectionnant souvent les moments les
moins glorieux de notre éphémère existence. En d’autres moments, ces pensées
nous jettent littéralement dans des zones étrangères ou futures qui sont
inatteignables.
Pour peu qu’on s’arrête, on se rend vite compte que
ce temps si précieux dans nos vies est perdu inutilement à faire tourner ces
moulins à vent imaginaires.
Seul l’instant présent à vivre dans la pleine
conscience compte. C’est en pédalant sur mon vélo stationnaire que je me suis
rendu compte que chaque coup de pédale m’amenait plus loin dans la
compréhension de mon être que toutes ces pensées futiles qui empêchent
d’enfourcher pour de bon les instants de vie si précieux pour le bipède humain.
Il fut une époque dans ma naïve vie où je voulais
sauver le monde. Probablement que des pensées de ce genre m’avaient été
insufflées par d’autres êtres aussi naïfs que moi. La vie me fit comprendre
qu’avant de changer le monde, les autres, il fallait commencer par me changer
moi-même, m’attaquer à la tâche sublime de la connaissance de soi et d’agir en
conséquence.
Si chacun entreprenait la révolution nécessaire de
se transformer intérieurement, il ne se battrait pas contre les moulins à vent
qui nous font croire qu’on peut changer facilement la structure sociale. Je
n’ai rien contre l’idéalisme, mais bien des …ismes nous ont mené nulle
part : communisme, socialisme, capitalisme, catholicisme, épicurisme, etc.
Si cela va si mal sur la planète, c’est que
l’individu n’a pas compris que la révolution doit commencer à l’intérieur de
lui-même. Arrêter de se faire mener par le bout du nez par tout ce qui est
extérieur à soi-même. Je remarque autour de moi cette tendance à chercher un
autre individu pour résoudre ses propres problèmes. Quelle illusion!
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