jeudi 21 août 2025

Ces guerres dont j'ai honte

 


Jamais je ne crierai assez fort mon dégoût face à cette guerre actuelle. Je ne commencerai pas à distribuer les torts, à jouer au gérant d’estrade, à faire la morale.

N’empêche que j’ai honte de l’espèce humaine. Nous assistons à ce qu’il y a de plus laid : la destruction systématique des êtres humains.

Voilà où mènent les idéologies, la soif de domination, l’ego orgueilleux, l’incapacité de neutraliser ses mémoires antérieures.

Nous assistons à une forme de maladie mentale collective où les plus souffrants sont les acteurs de cette guerre. Pauvres soldats manipulés naïvement et inconsciemment pour servir les intérêts qui sont bien loin d’un début de conscience réelle !

Un individu moindrement conscient refuserait de donner sa vie pour des valeurs qui n’ont aucune prise sur la réalité. Ces valeurs sont des constructions virtuelles créées de toute pièce pour agir comme moteur de mise en action des individus.

J’ai dans ma bibliothèque un livre qui parle de ces malades qui nous gouvernent. Il est d’une totale actualité. C’est vrai qu’on a les dirigeants qu’on mérite. Quand l’individu deviendra plus centrique, il choisira des dirigeants intelligents i.e. capables de faire avancer leur peuple dans le respect des différences individuelles. Le pouvoir sera un instrument au service de la collectivité et non au service de l’ego du dirigeant.

Comment se fait-il qu’à l’aube du 21e siècle, les individus confient leur destinée à des malades assoiffés de pouvoir qui n’ont aucun respect, aucun sens des responsabilités ?

Cette guerre coûte des milliards de dollars. Il est quasi impossible de mesurer toute la souffrance humaine causée aux innocentes victimes. Et pourtant que de besoins urgents partout sur la planète !

 J’ai vraiment honte. J’espère que cette guerre va ouvrir les yeux de plusieurs, qu’elle va permettre de découvrir ce qui se cache derrière le miroir de la propagande, de la manipulation, du lavage de cerveau, du conditionnement.

Apprendre à ne pas croire sera la suprême protection de l’être humain. Il découvrira que la conscience ne peut venir de ce qui est collectif. La démarche vers la conscience est hautement individuelle. La lutte se fait dans son territoire secret.

 Changer sa perception du monde, prendre ses distances par rapport à son passé et aux idéologies, découvrir que la paix de l’esprit est d’une importance capitale, tout cela est un travail qui se fait en secret à l’intérieur de lui-même.

S’il ne fait pas ce travail vers la conscience, eh bien il croira ses dirigeants, ses idéologues, les gourous de tout acabit. Il ira faire la guerre au nom de la défense des libertés. Il donnera sa vie, son bien le précieux au premier venu qui lui fera croire qu’il doit agir ainsi. S’il refuse, on le culpabilisera, on le traitera d’égoïste, on le moralisera à qui mieux mieux et on le rejettera même de sa société.

C’est alors qu’il découvrira que même si la collectivité pense et agit d’une certaine manière ancestrale, il se doit d’être différent, non par attitude, mais parce que ses réponses sont les seules valables dans la conduite de sa vie. Il ne peut vraiment pas confier sa vie à un autre bipède sans plumes. Il doit garder la main sur le gouvernail pour diriger sa barque lui-même où il voudra bien.

jeudi 7 août 2025

Les mauvaises herbes

 


Ton titre mon poète n’est pas tellement poétique

Bon encore un préjugé tenace qui ne tient pas la route

Loin de moi qui suis un admirateur inconditionnel de la nature

De porter un tel jugement judéo-chrétien sur mes herbes

 

Non elles ne sont pas mauvaises point du tout

Au contraire je les trouve tellement belles

Évidemment difficile de battre mes hémérocalles

En beauté en splendeur et même en arrogance

 

Mais ces nombreuses herbes que je viens d’épargner

En tondant ma pelouse en ce matin ensoleillé

Témoignent de mon profond respect envers elles

Oui je sais qu’elles se font arracher sans vergogne

 

Même une de ces plantes qui a osé sortir de mon bitume

J’ai hésité très longuement avant de l’enlever

J’en ai encore des remords lancinants

De quel droit me suis-je permis de mettre fin à sa vie

 

Vous qui lisez mes poèmes vous savez très bien

Que j’arracherais volontiers certaines herbes humaines

Qu’on peut avec raison qualifier de mauvaises

Pour ces humains qui ne sont pas des milliardaires

 

Oui à ces mauvaises herbes humaines

J’imposerais de gros tarifs

Je les enverrais dans l’Alcatraz Alligator

Un air frais se répandrait sur notre planète

 

La beauté n’est pas toujours où l’on pense