Jamais je ne crierai assez fort mon dégoût face à
cette guerre actuelle. Je ne commencerai pas à distribuer les torts, à jouer au
gérant d’estrade, à faire la morale.
N’empêche que j’ai honte de l’espèce humaine. Nous
assistons à ce qu’il y a de plus laid : la destruction systématique des êtres
humains.
Voilà où mènent les idéologies, la soif de domination,
l’ego orgueilleux, l’incapacité de neutraliser ses mémoires antérieures.
Nous assistons à une forme de maladie mentale
collective où les plus souffrants sont les acteurs de cette guerre. Pauvres
soldats manipulés naïvement et inconsciemment pour servir les intérêts qui sont
bien loin d’un début de conscience réelle !
Un individu moindrement conscient refuserait de donner
sa vie pour des valeurs qui n’ont aucune prise sur la réalité. Ces valeurs sont
des constructions virtuelles créées de toute pièce pour agir comme moteur de
mise en action des individus.
J’ai dans ma bibliothèque un livre qui parle de ces
malades qui nous gouvernent. Il est d’une totale actualité. C’est vrai qu’on a
les dirigeants qu’on mérite. Quand l’individu deviendra plus centrique, il
choisira des dirigeants intelligents i.e. capables de faire avancer leur peuple
dans le respect des différences individuelles. Le pouvoir sera un instrument au
service de la collectivité et non au service de l’ego du dirigeant.
Comment se fait-il qu’à l’aube du 21e siècle, les
individus confient leur destinée à des malades assoiffés de pouvoir qui n’ont
aucun respect, aucun sens des responsabilités ?
Cette guerre coûte des milliards de dollars. Il est
quasi impossible de mesurer toute la souffrance humaine causée aux innocentes
victimes. Et pourtant que de besoins urgents partout sur la planète !
J’ai vraiment
honte. J’espère que cette guerre va ouvrir les yeux de plusieurs, qu’elle va
permettre de découvrir ce qui se cache derrière le miroir de la propagande, de
la manipulation, du lavage de cerveau, du conditionnement.
Apprendre à ne pas croire sera la suprême protection
de l’être humain. Il découvrira que la conscience ne peut venir de ce qui est
collectif. La démarche vers la conscience est hautement individuelle. La lutte
se fait dans son territoire secret.
Changer sa
perception du monde, prendre ses distances par rapport à son passé et aux
idéologies, découvrir que la paix de l’esprit est d’une importance capitale,
tout cela est un travail qui se fait en secret à l’intérieur de lui-même.
S’il ne fait pas ce travail vers la conscience, eh
bien il croira ses dirigeants, ses idéologues, les gourous de tout acabit. Il
ira faire la guerre au nom de la défense des libertés. Il donnera sa vie, son
bien le précieux au premier venu qui lui fera croire qu’il doit agir ainsi.
S’il refuse, on le culpabilisera, on le traitera d’égoïste, on le moralisera à
qui mieux mieux et on le rejettera même de sa société.
C’est alors qu’il découvrira que même si la
collectivité pense et agit d’une certaine manière ancestrale, il se doit d’être
différent, non par attitude, mais parce que ses réponses sont les seules
valables dans la conduite de sa vie. Il ne peut vraiment pas confier sa vie à
un autre bipède sans plumes. Il doit garder la main sur le gouvernail pour
diriger sa barque lui-même où il voudra bien.
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