vendredi 8 juillet 2022

Le vide qu’on croit vide

 


Ce vide qu’on ressent dans notre vie de tous les jours qu’on essaie de combler, de remplir de multiples manières est ce tunnel qui nous permet de rejoindre l’autre partie de soi-même. Cette partie bien réelle qui est soi-même, qui est cette partie lumineuse, éternelle qu’on veut rejoindre, car c’est nous.

On passe sa vie à combler ce vide par la consommation à outrance de tout ce qui nous tombe sur la main : biens de consommations, amours éphémères, divertissements divers, etc. On se rend compte que ce vide est toujours là malgré tout.

On se met en colère On pleure la perte des êtres qui nous entourent. On est frustré dans notre travail. Les loisirs ne nous divertissent pas suffisamment. On ressent toujours ce vide. C’est comme si l’autre version de soi est inatteignable et pourtant c’est nous. C’est la partie éternelle, intemporelle.

Tant que la fusion entre ces deux parties de nous-mêmes ne sera pas accomplie on ressentira ce vide existentiel. La clé pour atteindre cette autre partie c’est le vide qui est ce tunnel qui nous conduit vers cette autre définition de nous-même. Il faut accepter de vivre ce vide dans toutes nos expériences terrestres. Une chose est certaine. Ce vide ne sera jamais comblé. Toutes nos frustrations, nos pertes viennent du fait que ce vide n’est jamais comblé. Alors une prise de conscience que l’autre partie de soi-même veut fusionner nous fera mieux accepter de vivre dans notre temporalité ce vide continuel.

dimanche 3 juillet 2022

Espoir de l’aube

 


Quand je regarde au loin

Après une nuit sans fin

J’implore qu’advienne

L’aube pour chasser ces ténèbres

Que je ne suis plus capable

De supporter

 

Quand je regarde ma petite planète

Avec ses montagnes de souffrances

Avec ses humains que de noms

J’implore en pleurs qu’advienne

L’aube pour m’apporter une lueur d’espoir

Pour chasser cette détresse

Que seule la lumière peut ensevelir

 

Quand je regarde mes petits-enfants

Et que je les vois s’adonner à leurs jeux

Cela m’ouvre sur l’espoir

Que l’aube m’apportera enfin

Des rayons d’espérance

Pour calmer ma désespérance

 

Quand je regarde les ténèbres

D’une autre nuit qui vacille

Entre la clarté disparue et sa noirceur

Je plonge mon être dans le vide

Pour y trouver un début d’espérance

 

L’espoir de l’aube

L’espoir de la lumière

Qui revient éclairer

À nouveau ce monde vacillant

Et retrouver l’espoir à nouveau

L’espoir de l’aube

L’aube nouvelle

L’aube éternelle




 


vendredi 1 juillet 2022

J’ai souvenir encore

 


Oui j’ai souvenir encore

De mon frère Denis

Qui était venu chez moi

Avec femme et enfants

Il y a fort longtemps


Ce frère très cher

Est parti une nuit 

De ce mois de février

Sans que je puisse

Lui faire mes adieux


Destin cruel que celui-là

Ne pas pouvoir lui dire

Des mots d’amour

Des mots de tendresse

De mots qui apaisent

Des mots qui aident

À partir en paix


Oui j'ai souvenir encore

De ton humour

De ta tendresse

De ta délicatesse

De ta gentillesse

Sache que je te porte

Pour toujours

Dans mes souvenirs




lundi 20 juin 2022

Comme si tu étais là

 Poème inspiré des chansons de Juste Robert et Daniel Bélanger.



Comme si tu étais encore un peu ici

Assise dans la cuisine à regarder tes recettes

À choisir ta plus belle casserole dans un but précis

Pour inviter ta grande Luce et son beau Germain


J’ai retrouvé tes souliers avec ta belle veste

Dans un coin de ton gros placard

Sur une étagère j’ai retrouvé ton vieux disque

De Barbara que tu écoutais en boucle jadis

 

J’ai arrosé les fleurs que tu avais choisies

Si tu me demandais comment je vais

Cela pourrait aller mieux


Ma belle Andrée j’ai posé ta photo

Sur le coin de mon bureau

Celle que j’avais prise de toi

Un certain jour au restaurant

 

Ma belle Andrée si tu pouvais

Revenir sur terre

Pour me prêter ton épaule

Afin que je puisse dormir mieux

J’en aurais tant besoin pour m’appuyer

Dans mon lit quand il pleut

Je pourrais rêver mieux

Et sécher mes pleurs

Même si tu n’es plus là



dimanche 19 juin 2022

Au pays des souvenirs de mon père

 


Je revois cet homme un soir d’été

Qui se berce songeur près de la fenêtre

Dans cette maison jadis construite

De ses propres mains travailleuses

 

Pourquoi un tel destin imprévu

Est venu barrer la route de mes rêves

J’espérais tellement de cette vie nouvelle

Où je voulais construire le futur de mon destin

 

Ce que j’avais de plus précieux

Me fut enlevé à tout jamais

Cette santé qui permet tous les espoirs

De construire un coin de paradis

 

Cet  homme dont les mots énumèrent

Tous ses maux dans le vide sidéral

D’une existence tant voulue autrement

N’est plus depuis longtemps

 

Son fils imagine que ce père disparu

Aurait pu avoir une autre vie

Il ignore cependant si à quelque part

Cet homme a trouvé des parcelles de bonheur

 


mardi 24 mai 2022

Le diaporama d’une vie

 


Si on faisait défiler une vie

On y verrait des images

De joies, de tristesse

De sourires, de pleurs

 

Joie insouciante de l’enfance

Tristesse des espoirs déçus

Sourire des premiers succès

Pleurs des premières pertes

 

La vie c’est un peu comme les saisons

Il y a ce printemps avec son renouveau

L’été qui embellit et illumine

L’automne qui fait disparaître un peu tout

L’hiver qui plonge dans le sommeil

 

Il y a de ces choses éphémères

Il y a ces souvenirs durables

Il y a ces chagrins éternels

Il y a ces espoirs heureusement



samedi 30 avril 2022

Une poignée de porte rebelle

 


Jamais je n’aurais pensé de toute ma vie

Qu’une simple poignée de porte

Serait pour moi une menace à ma survie

Tellement cette réparation comporte

Une adresse simpliste pour les humbles

Bipèdes qui peuplent cette planète

 

Cette porte que je n’arrivais plus à ouvrir

Fermée à tout jamais aux tentatives

Herculéennes d’amener dans ma face

Cette ouverture vers des horizons nouveaux

Où mon être plongé dans un chagrin

Explicable mais tout à fait inévitable

Comme le typhon qui détruit tout

Sur son passage sans épargner personne

 

Et cette clé inutile incapable d’ouvrir

Cette simple et vulgaire et insipide porte

À laquelle je ne demandais même pas

De m’ouvrir sur des horizons inconnus

Même pas de me laisser entrevoir

Par une toute petite fente

Ce que seraient ces espaces sidéraux

Qu’on a à peine imaginé nous terriens

 

Cette porte s’ouvrira-t-elle un jour

Qui aura la clé pour l’ouvrir

Et derrière cette porte que va-t-on

Rencontrer qui fera notre malheur ou notre bonheur

Qui sait ce que cet univers devant nous nous réserve

Qui peut palabrer sur ces énigmes inconnues

Alors je cherche et je cherche encore et encore