Parfois on me demande dans mes futurs écrits de
célébrer la vie plutôt que de m’apitoyer sur notre condition humaine. On me
dit : « Jacques, tu as déjà trop écrit sur la vieillesse et ses malheurs
multiples, sur la mort inévitable, sur la finitude de l’être humain et moult
autres sujets qui portent le bipède sans plumes à vouloir disparaître à tout
jamais de la surface de la terre. »
Bon, relevons le défi de célébrer la vie. Par où
commencer? Tiens, l’économie. Ah bon, on n’aura jamais notre pleine indexation,
on s’appauvrit de plus en plus et nous ramasser dans un centre d’hébergement va
nous coûter la peau des fesses. Tu t’écartes, mon Jacques. Tu dois célébrer la
vie. Ah oui, 1 % détient toute la richesse. Les pauvres deviennent de plus en
plus pauvres. Les Amazon, Facebook, Google, Apple contrôlent nos vies et savent
ce qu’on aime manger, où voyager, où s’habiller, etc. De plus notre jadis pauvre
Desjardins se fait voler nos données identitaires par milliers. Tu t’écartes,
mon Jacques. Tu veux que je louange le règne de l’auto, le transport du pétrole
par trains ou pipelines?
Bon, essayons de trouver une fissure à quelque part où
je pourrais célébrer la vie. Ah la politique… Au moment où j’écris ces lignes
il y a un chef conservateur climato-sceptique, anti-immigration, qui est contre
la taxe Carbonne, etc. Et les autres? Paroles, paroles, paroles me chanterait
Dalida.
Allons du côté de nos viscères pour louanger la vie.
On ne sait plus quoi manger, Fruits et légumes sont suspects à cause des
pesticides. Nous devons laisser tremper nos raisins au cas où… La viande?
Voulez-vous nous faire harceler par les véganes et les végétaliens. Et ces
animaux qu’on ne laisse plus brouter en paix.
Au plus profond de toi-même, tu ne veux pas célébrer
la vie n’est-ce pas? Oui, oui, je veux célébrer la vie même si l’art de
s’épanouir dans un monde incertain est difficile. Pour célébrer dignement la
vie, il faut avoir trouvé un sens à la vie. Aujourd’hui, on s’inquiète sur la
l’avenir de la planète. On entend dire que des jeunes ne veulent plus mettre
des enfants au monde, car la capacité de notre planète à nous nourrir a atteint
ses limites.
Il faudra dans un autre texte que je retrouve la route
du sens, cette fameuse route qui me conduira à célébrer la vie.