dimanche 3 juillet 2022

Espoir de l’aube

 


Quand je regarde au loin

Après une nuit sans fin

J’implore qu’advienne

L’aube pour chasser ces ténèbres

Que je ne suis plus capable

De supporter

 

Quand je regarde ma petite planète

Avec ses montagnes de souffrances

Avec ses humains que de noms

J’implore en pleurs qu’advienne

L’aube pour m’apporter une lueur d’espoir

Pour chasser cette détresse

Que seule la lumière peut ensevelir

 

Quand je regarde mes petits-enfants

Et que je les vois s’adonner à leurs jeux

Cela m’ouvre sur l’espoir

Que l’aube m’apportera enfin

Des rayons d’espérance

Pour calmer ma désespérance

 

Quand je regarde les ténèbres

D’une autre nuit qui vacille

Entre la clarté disparue et sa noirceur

Je plonge mon être dans le vide

Pour y trouver un début d’espérance

 

L’espoir de l’aube

L’espoir de la lumière

Qui revient éclairer

À nouveau ce monde vacillant

Et retrouver l’espoir à nouveau

L’espoir de l’aube

L’aube nouvelle

L’aube éternelle




 


vendredi 1 juillet 2022

J’ai souvenir encore

 


Oui j’ai souvenir encore

De mon frère Denis

Qui était venu chez moi

Avec femme et enfants

Il y a fort longtemps


Ce frère très cher

Est parti une nuit 

De ce mois de février

Sans que je puisse

Lui faire mes adieux


Destin cruel que celui-là

Ne pas pouvoir lui dire

Des mots d’amour

Des mots de tendresse

De mots qui apaisent

Des mots qui aident

À partir en paix


Oui j'ai souvenir encore

De ton humour

De ta tendresse

De ta délicatesse

De ta gentillesse

Sache que je te porte

Pour toujours

Dans mes souvenirs




lundi 20 juin 2022

Comme si tu étais là

 Poème inspiré des chansons de Juste Robert et Daniel Bélanger.



Comme si tu étais encore un peu ici

Assise dans la cuisine à regarder tes recettes

À choisir ta plus belle casserole dans un but précis

Pour inviter ta grande Luce et son beau Germain


J’ai retrouvé tes souliers avec ta belle veste

Dans un coin de ton gros placard

Sur une étagère j’ai retrouvé ton vieux disque

De Barbara que tu écoutais en boucle jadis

 

J’ai arrosé les fleurs que tu avais choisies

Si tu me demandais comment je vais

Cela pourrait aller mieux


Ma belle Andrée j’ai posé ta photo

Sur le coin de mon bureau

Celle que j’avais prise de toi

Un certain jour au restaurant

 

Ma belle Andrée si tu pouvais

Revenir sur terre

Pour me prêter ton épaule

Afin que je puisse dormir mieux

J’en aurais tant besoin pour m’appuyer

Dans mon lit quand il pleut

Je pourrais rêver mieux

Et sécher mes pleurs

Même si tu n’es plus là



dimanche 19 juin 2022

Au pays des souvenirs de mon père

 


Je revois cet homme un soir d’été

Qui se berce songeur près de la fenêtre

Dans cette maison jadis construite

De ses propres mains travailleuses

 

Pourquoi un tel destin imprévu

Est venu barrer la route de mes rêves

J’espérais tellement de cette vie nouvelle

Où je voulais construire le futur de mon destin

 

Ce que j’avais de plus précieux

Me fut enlevé à tout jamais

Cette santé qui permet tous les espoirs

De construire un coin de paradis

 

Cet  homme dont les mots énumèrent

Tous ses maux dans le vide sidéral

D’une existence tant voulue autrement

N’est plus depuis longtemps

 

Son fils imagine que ce père disparu

Aurait pu avoir une autre vie

Il ignore cependant si à quelque part

Cet homme a trouvé des parcelles de bonheur

 


mardi 24 mai 2022

Le diaporama d’une vie

 


Si on faisait défiler une vie

On y verrait des images

De joies, de tristesse

De sourires, de pleurs

 

Joie insouciante de l’enfance

Tristesse des espoirs déçus

Sourire des premiers succès

Pleurs des premières pertes

 

La vie c’est un peu comme les saisons

Il y a ce printemps avec son renouveau

L’été qui embellit et illumine

L’automne qui fait disparaître un peu tout

L’hiver qui plonge dans le sommeil

 

Il y a de ces choses éphémères

Il y a ces souvenirs durables

Il y a ces chagrins éternels

Il y a ces espoirs heureusement



samedi 30 avril 2022

Une poignée de porte rebelle

 


Jamais je n’aurais pensé de toute ma vie

Qu’une simple poignée de porte

Serait pour moi une menace à ma survie

Tellement cette réparation comporte

Une adresse simpliste pour les humbles

Bipèdes qui peuplent cette planète

 

Cette porte que je n’arrivais plus à ouvrir

Fermée à tout jamais aux tentatives

Herculéennes d’amener dans ma face

Cette ouverture vers des horizons nouveaux

Où mon être plongé dans un chagrin

Explicable mais tout à fait inévitable

Comme le typhon qui détruit tout

Sur son passage sans épargner personne

 

Et cette clé inutile incapable d’ouvrir

Cette simple et vulgaire et insipide porte

À laquelle je ne demandais même pas

De m’ouvrir sur des horizons inconnus

Même pas de me laisser entrevoir

Par une toute petite fente

Ce que seraient ces espaces sidéraux

Qu’on a à peine imaginé nous terriens

 

Cette porte s’ouvrira-t-elle un jour

Qui aura la clé pour l’ouvrir

Et derrière cette porte que va-t-on

Rencontrer qui fera notre malheur ou notre bonheur

Qui sait ce que cet univers devant nous nous réserve

Qui peut palabrer sur ces énigmes inconnues

Alors je cherche et je cherche encore et encore




lundi 25 avril 2022

L’inutilité de ce qu’on croit important

 


Il s’agit de perdre un être cher

Et se réveiller le lendemain

Avec un constat évident

Sur l’éphémère importance

De ce qu’on croit utile

 

Que reste-t ’il de nous après la faucheuse

À quoi sert de s’attacher à ces choses

Que la société nous vante comme indispensables

De la foutaise tout simplement

 

Trop de bipèdes humains sont esclaves

De ce que cette société de consommation

Propose encore et encore jusqu’à nous rendre

Malades et avec une envie de vomir

 

Je regarde ce qui appartenait à l’être aimé

Bientôt il sera inutile de s’y attacher

L’important n’est pas dans ces choses éphémères

Il est invisible et rien ne pourra l’effacer

 

Encore une fois il faut aller au plus profond

De soi-même au-delà des apparences pour trouver

L’essentiel qui a du sens et oublier enfin

De donner de l’importance à de l’inutilité





samedi 23 avril 2022

À travers mes yeux

 


Je verrai vieillir tes petits-enfants

J’entendrai pour toi leurs rires

Je les consolerai de leurs premiers chagrins

J’admirerai leurs diverses prouesses

 

Ta joie et ton rire résonneront toujours

Lors de ces fêtes et de ces rencontres

Tu seras toujours présente avec nous

Pour célébrer et se remémorer

 

Je regarde cette photo ci-haut

Où assise près de moi tu souriais

Jamais je n’aurais imaginé

Que trois mois plus tard

Le cruel destin t’aurait frappée

 

Je verrai pour toi fleurir le lilas

J’entendrai pour toi le chant des mésanges

Je contemplerai pour toi les étoiles

J’imaginerai que l’une d’elle

C’est toi oui toi



mercredi 13 avril 2022

Seul dans le même décor

 


À la mémoire de ma belle Andrée partie trop tôt

 

Tu es partie sans que je puisse

Te dire au revoir et combien je t’aime

Maintenant seul je te cherche partout

Dans ce décor qui était le tien

 

On aura beau me faire accroire

Que ton étoile brille à quelque part

C’est dans notre même décor

Que j’aimerais sentir ta présence

 

Je sais que tu ne me veux pas triste

Tu veux que je me rappelle

Les bons moments passés

Tout ce qu’on a bâti ensemble

 

Mon chagrin demeure entier

J’entends le bruit de tes pas

Dans tous les racoins de la maison

Ah si je pouvais faire de ces souvenirs

Autres choses qu’une irréalité intemporelle

 

Tu es partie et on ne se retrouvera plus

Dans la même pièce ni dans le même décor

Les souvenirs ne peuvent remplacer

Une présence réelle 

 




mardi 5 avril 2022

À l’ombre de ma belle André

 



Maintenant qu’Andrée est partie

Dans son monde que je ne connais pas

Moi j’ose imaginer qu’elle jette sur moi

Son ombre protectrice à chaque instant

 

Par la force du destin je suis devenu

Tronc et racines de cet arbre

Andrée est partie dans les feuillages

D’où elle jette sur moi son ombre protectrice

 

Ainsi j’ose imaginer la suite des choses

Une façon de la garder présente dans ma vie

Sachant que mon chagrin va perdurer éternellement

Que sa présence va me manquer cruellement

 

De mon tronc, je sens une légère brise

Bercer son feuillage où les oiseaux se plaisent

À lui raconter ce qu’ils ont épié ici-bas

Et tout le chagrin de cet amoureux esseulé